Chloé Pesnec
Loreley
Revaloriser l’eau par les légendes du Rhin
Ce diorama questionne la frontière entre la biodiversité et les mythes du patrimoine culturel de Strasbourg. Son but est de revaloriser l’eau du Rhin en s’appuyant sur les anciennes légendes d’Alsace parfois réécrites et plongées dans notre ère contemporaine. Symbole de richesse tant par son flux commercial que par ses ressources, le Rhin a été de nombreuses fois personnifié dans l’histoire de l’Alsace. Parfois déifié par les hommes, parfois incarné par un personnage dans des légendes, ce fleuve a une place cruciale dans le patrimoine de Strasbourg. Personnifier les éléments naturels nous permet de leur donner un droit propre ainsi qu’une nouvelle place dans l’esprit collectif. Comme nous le dit Victor Hugo, l’imagination de l’homme donne de la valeur aux éléments naturels qui nous entourent. C’est pourquoi l’installation Loreley replonge le spectateur dans différentes légendes rhénanes, au cœur de scènes où l’eau et le mythe ne font qu’un.
Ressources thématiques
Références graphiques
• Alexej Tchernyi, Deutschen Wörterbuchs, 14 dioramas en papier, Grimmwelt Kassel, 2023 [théâtre de papier]
• Lotte Reiniger, Die Abenteuer des Prinzen Achmed, 1926, 65 min [animation]
• Christian Boltanski, Théâtres d’ombres, Paris, Galerie Ghislaine Hussenot, 1990 [installation]
• Kara Walker, Darkytown Rebellion, 2001 [installation]
• Victor Hugo, Le Rhin, Gallimard, 1842 [recueil de lettres fictives]
• Jérémy Martin, Contes et légendes d’Alsace : la sirène de l’Ill, Strasbourg, Pokaa, 2022 [article]
Loreley y est assise. Oui, c’est bien elle. On dirait l’image resplendissante d’une déesse dans un cadre sombre. Une fleur merveilleuse à l'arôme pénétrant, qui fleurirait sur des décombres. C’était bien sa chevelure aux boucles d’or, sa robe de lin aux reflets éclatants. Assise sur la falaise, elle peigne sa toison dorée.
Extrait de Légendes du Rhin, Wilhelm Ruland, Bonn Stollfuss, 1985
Ritza, la sainte fille de Louis le débonnaire, possédait la vertu de marcher sur les flots du Rhin sans en être engloutie. Appuyée sur son bâton, elle franchissait ainsi le fleuve tous les matins, pour faire ses prières à l’église de Saint-Castor, située sur le rivage opposé.
Extrait de l’article Le Rhin et ses légendes populaires, 2011, Isundgau
Les Filles du Rhin sont les gardiennes de l'or du Rhin. Seul le renoncement à l'amour permettrait de voler cet or. Elles se sentent en sécurité car elles pensent que toutes les créatures chérissent l'amour plus que tout. Pourtant, le nain Alberich maudit l'amour et vole l'or du Rhin.
Extrait de l’article Filles du Rhin, Wikipédia